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Le Groupe Nicollin, l'OL. du football d'entreprise

Quand on rentre dans le Groupe Nicollin, c’est comme si l’on entrait dans une seconde famille. Fondée en 1945 dans la région lyonnaise par Marcel Nicollin, à partir d’un petit commerce de charbon, l’entreprise familiale s’est développée vitesse grand V. Grâce à l’acharnement, la volonté et le travail, certes, mais aussi parce que chez les Nicollin, la convivialité n’est pas un vain mot, c’est aussi un concept d’entreprise. Troisième opérateur français du secteur de la collecte des ordures ménagères, des déchets industriels, du tri sélectif, de la propreté urbaine et du nettoyage industriel, le Groupe Nicollin représente trois sociétés (Nicollin, Société méditerranéenne de nettoiement et Sud service) et neuf filiales spécialisées. Ce sont également plus de 4 500 collaborateurs répartis sur l’ensemble du territoire national, dont les Dom Tom, dans divers pays de l’espace européen et en Afrique du Nord. Implanté dans plus de 300 collectivités et des milliers d’entreprises et de foyers particuliers, le Groupe Nicollin dégage un chiffre d’affaires de plus de 300 millions d’euros. Mais Nicollin, c’est aussi un président charismatique, Louis ou Loulou pour les intimes, dont la passion pour le football n’est plus à démontrer. En 1967, le Groupe se développe et pose ses valises du côté de Montpellier. Dix ans plus tard, à la mort de son père Marcel, Louis Nicollin prendra définitivement la tête de l’entreprise familiale. Mais entre temps, en 1973, Loulou a créé sa première équipe corpo. Pour une première participation, l’équipe s’incline demi-finale de la coupe et du championnat de l’époque. La renaissance de l’équipe de football d’entreprise C’est d’ailleurs de cette équipe corpo qu’est né le Montpellier Hérault. Parce que le cru renferme des joueurs de qualité, le corpo laisse alors la place au professionnalisme. Une histoire de 20 ans, avant qu’en 1993, les dirigeants d’aujourd’hui(1) ne décident de donner un nouveau souffle à l’équipe d’entreprise. « 1993 marque la naissance du Groupe sportif Marcel Nicollin (GSMN), précise Jacques Teilhard, responsable des achats du Groupe Nicollin mais également trésorier de l’équipe. Depuis cette date, les deux équipes engagées en championnat ont remporté 9 titres de Champion de France, 6 victoires en Coupe Nationale et 16 titres en Ligue ». Car le Groupe Sportif Marcel Nicollin, avec sa soixantaine de licenciés (2), est une véritable machine de guerre. Il représente dans le football d’entreprise ce que l’Olympique lyonnais dégage chez les professionnels. Chaque année, les Montpelliérains sont les hommes à abattre, mais dans le sens sportif du terme. « Notre philosophie, c’est avant tout le développement professionnel des hommes et l’intégration au sein de l’entreprise, la compétition bien sûr, mais aussi la convivialité et l’amour du maillot, précise Jacques Teilhard. Tous les joueurs qui ont intégré l’équipe à un moment de leur vie, ainsi que ceux qui la composent aujourd’hui, sont salariés de l’entreprise. De plus, la grande majorité des « anciens » ont fait carrière et n’ont pas des métiers bidons : ouvriers, agents administratifs, commerciaux, cadres de l’entreprise… ». Mieux, pour les anciens professionnels du football, « il fallait oser le pari de la formation pour les aider à arriver aux postes qu’ils occupent désormais. Il fallait également pour eux qu’ils aient l’esprit corpo avec sa nécessaire modestie pour réussir des réconversions pas toujours faciles. On ne réussit pas à tous les coups cette reconversion, mais on ne regrette jamais notre investissement humain. Pour la grande majorité, cela fonctionne », poursuit Jacques Teilhard. C’est le cas notamment pour Cédric Chabert (lire encadré). Avoir l’esprit festif Avec un reclassement certes, mais sans un esprit festif, ce n’est même pas la peine d’y penser chez Nicollin. « La convivialité, c’est très important et pour tout le monde. On est à la fois craint et respecté, mais on est reconnu pour aussi pour notre esprit. Le football d’entreprise c’est globalement une famille qui s’entend très bien. La troisième mi-temps c’est une obligation autour d’un verre et d’un casse-croûte, insiste J. Teilhard. On retrouve là ce qui se passe dans le rugby ». Depuis plusieurs années, le secrétaire-trésorier du Groupe Sportif constate une évolution dans la pratique du football d’entreprise, tant au niveau de la qualité technique que de l’état d’esprit, « mais aussi en matière de respect de l’adversaire et du jeu. Nous sommes fiers de porter nos couleurs et le nom de notre entreprise sur et en dehors du terrain ». En toute sincérité, Jacques Teilhard estime que « nous en sommes là parce que nous respectons tout le monde. Et puis nous ne mettons pas de pression particulière à nos équipes… si ce n’est de tout gagner et de faire le doublé », s’amuse-t-il. Pour la saison 2008-2009, le GSMN risque encore de se faire remarquer. Premier de sa poule en Championnat de France après cinq journées, l’équipe est également en lice pour la coupe Nationale et s’est qualifiée pour les 8e de finales. Pour l’instant tout baigne. C’est Loulou qui doit être content ! Cédric Chabert, reconversion réussie À 36 ans, cet ancien joueur de Valence (D2), du Mans (D2), de Lorient (D1 et D2), d’Amiens (D2) et vainqueur de la Coupe de la Ligue avec Gueugnon (D2) en 2000 a intégré le Groupe Nicollin en 2005. Sous l’impulsion d’Antoine Di Fraya, actuel entraîneur et avec lequel il a évolué à Valence, Cédric Chabert a tenté le pari de la reconversion dans l’Hérault « parce que j’arrivais un peu à saturation vis-à-vis du football professionnel et que le défi me paraissait intéressant ». Certes, mais il fallait surtout convaincre la famille Nicollin car c’est elle qui a la main mise sur le recrutement. « Je les ai rencontrés et cela c’est très bien passé. En douceur, on m’a mis un pied dans le monde du travail. J’ai suivi plusieurs formations afin de me familiariser avec mon futur métier puis m’intégrer dans un service qui me correspondait et auquel je pouvais apporter quelque chose ». Aujourd’hui, Cédric est au service achat et ne cache pas sa satisfaction de taper encore dans le ballon. « Du fait de jouer dans l’équipe de football de l’entreprise, je bénéficie d’horaires aménagés pour m’entraîner, trois à quatre fois par semaine. C’est la même chose pour l’ensemble des joueurs. C’est que du bonheur ». (1) Louis Nicollin, président d’honneur ; Olivier Nicollin, président ; Jacques Teilhard, trésorier ; Serge Schuck, responsable des compétitions ; Philippe Thierry, intendant ; Bernard Martinez, Stéphane Michel et surtout Claude Sabater, spécialiste des troisièmes mi-temps. (2) 21 joueurs composent le groupe de l’équipe première,sous la responsabilité d'Antoine DIFRAYA 16 d’entre eux ont évolué chez les professionnels en D1 ou en D2. Les autres sont au moins issus d’un centre de formation ou ont évolué en CFA. L’équipe compte également trois internationaux football entreprise (David Bruneau, Bruno Torres, Fabien Imbert, un ancien international A (Franck Sylvestre), un international de beach soccer (Laurent Castro)… Le groupe : David Bruneau, Kevin Grau, Franck Touron, Samuel Meilley, Frédéric Mendy, Bruno Torres, Franck Sylvestre, Wilfrid Bertrand, Fabien Imbert, Franck Histiolles, Kader El Ajhaoui, Gérald Fournel, Anthony Garcia, Cédric Chabert, David Garcion, Philippe Celdran, Grégory Barbezier, Yves Mangione, Laurent Castro, Lionel Gelly, Frédéric Garny. Source : Article paru sur www.footcorporate.com Auteur : Jean Marc AUTHIE Crédit photos : Marie Varnieu


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